Bonjour à tous,
Une quarantaine de chauffeurs se sont inscrits depuis le message du début de semaine. C'est très bien ! Merci à tous ceux qui se sont inscrits... mais ce n'est pas encore suffisant. Pas loin d'une centaine de chauffeurs Autolux ne sont toujours pas inscrits.
La Direction n'ignore pas qu'un nombre encore important de chauffeurs est toujours sensible au discours des chauffeurs qui ont initié une action devant le Conseil d'Etat, fin de l'année dernière, et qui ont aussi initié des mouvements de grève ou campagnes de presse. Il est temps que nous nous montrions totalement transparents par rapport à ces actions, comme nous l'avons été avec notre Conseil d'entreprise. Toutes ces actions n'ont fait qu'aggraver la situation. Voici comment les choses se sont passées ces derniers mois.
Fin novembre 2023, une délégation du GTL (notre association professionnelle) a été reçue par un des chefs de cabinet du ministre Ben Weyts, désormais ministre de l'enseignement en Flandre, et donc compétent pour les formations en néerlandais, quelles qu'elles soient. Au cours de cette réunion, nous avons pu à nouveau défendre notre point de vue et faire des propositions. Pour trois de ces propositions, le chef de cabinet s'était engagé à les défendre devant son ministre et le gouvernement flamand. Ces propositions étaient :
- la suppression du B1 pour les chauffeurs en service avant le 1er janvier 2020, date d'entrée en vigueur du nouveau décret,
- la suppression du B1 écrit, que le chef de cabinet trouvait lui-même parfaitement inutile,
- l'allongement du délai pour obtenir le B1, si le chauffeur débute dans la profession avec un A2 (il était question de 5 ans, au lieu des 2 ans actuellement).
Le chef de cabinet a posé deux conditions :
- le secteur devait s'engager à faire le maximum pour encourager les formations, ce qui a été fait puisqu'une convention collective sectorielle a été signée pour le sujet spécifique des formations en néerlandais, en Flandre
- l'initiative devait venir du cabinet de la ministre de la mobilité, Madame Peeters.
Cette même délégation a donc été à la rencontre de la ministre Peeters début décembre. Il lui a été expliqué la teneur des discussions avec le cabinet de Ben Weyts et nous avons présenté les trois pistes que le chef de cabinet de Ben Weyts s'était engagé à défendre. Le cabinet Peeters, qui nous soutient depuis le début, a pris bonne note de ces propositions, mais nous a demandé d'attendre début janvier, après les vacances de Noël.
Et puis... s'est produite cette campagne de presse fin décembre, qui a eu des effets catastrophiques. Le ministre Ben Weyts a été attaqué de front dans la presse, souvent via des interviews données à la presse flamande en français ! Cela a eu pour conséquence que le gouvernement flamand, au sein duquel nous avions désormais un allié au sein de la NVA, via ce chef de cabinet de Ben Weyts, s'est complètement braqué et a finalement refusé tout compromis. Tout au plus a-t-il accordé un délai d'un an, pour autant que les chauffeurs fassent la preuve de leur inscription à un cours. Ces actions ont fait de ce problème un problème communautaire, ce qui était la dernière chose à faire.
Aujourd'hui, avec ce gouvernement, il n'y a plus rien à espérer.
Il est vrai, cependant, que nous concentrons nos efforts sur du lobbying politique avec des partis qui ont de bonnes chances de figurer dans le prochain gouvernement, et qui auront plus facile de faire pression sur la NVA car cette dernière ne sera plus aussi dominante qu'avant. Mais la NVA sera incontournable. Il est donc dangereux de spéculer sur un changement de politique du prochain gouvernement flamand, dont on ne sait même pas quand il sera formé, car les choses seront compliquées pour former des majorités à tous les niveaux de pouvoir, compte tenu de la situation institutionnelle de notre pays.
Notre message est donc le suivant : oui, nous espérons qu'il y aura du changement avec le prochain gouvernement, mais ce n'est qu'une pure spéculation ; il est extrêmement dangereux de mettre tous nos oeufs dans ce panier. Il faut préparer le pire en espérant le mieux.
Les chauffeurs n'ont donc rien à perdre à s'inscrire dès maintenant à ces cours, n'attendez pas une modification du décret, très aléatoire. Si ce décret change, tant mieux, mais rien n'est plus incertain.
INSCRIVEZ-VOUS, NOUS VERRONS DANS QUELQUES MOIS QUELLE SERA LA SITUATION. MAIS, EN ATTENDANT, VOUS SEREZ COUVERTS PAR VOTRE INSCRIPTION, JUSQU'AU 30 JUIN 2025.
Nous sommes donc totalement transparents sur la façon dont les choses se sont passées ces derniers mois et nous espérons maintenant que tout le monde comprendra que c'est l'intérêt de chacun de s'inscrire à ces cours, qui ne débuteront de toute façon plus avant septembre prochain.
Nous comptons maintenant sur le bon sens de tout le monde. Une première liste d'une quarantaine de chauffeurs sera communiquée au KISP ce matin, mais nous allons demander de pouvoir en envoyer encore une autre d'ici une semaine, deux maximum. Il n'est donc pas encore trop tard.
Merci pour votre attention et bonne journée.
Rudy CLAUDE
CEO